Soulac Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres
Sur un édifice voué au culte de sainte Véronique, l'abbaye de Sainte-Croix édifia au Xle siècle un monastère sous la règle bénédictine et auquel le pape Benoît VIII accorda, en 1022, protection et privilège de juridiction. Le sanctuaire de Notre-Dame-de-la-Fin-des-Terres, célèbre au Moyen Age. fut fréquenté par de nombreux pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle. L'édifice roman, restauré durant l'époque gothique et à partir du XVe siècle, affronta les guerres de Religion et l'assaut du sable et se retrouva presque totalement sous la dune. En 1860, sous l'égide du cardinal Donnet, le monument fut sauvé. Un compte-rendu de visite épiscopale de 1659, signale dans l'abbatiale un autel richement décoré dédié à saint Jacques. Un hôpital mentionné dans le livre des rentes de la ville en 1648, accueillait les pèlerins ; il pourrait correspondre aux ruines entourant l'abbatiale.
Lacanau
Au village de Talaris, près d'un chenal donnant sur la mer, se trouvait la chapelle Sanctus Vicentius de Canali qui, en 1099, entrait dans les vastes possessions de l'abbaye de Sainte-Croix de Bordeaux. L'élévation progressive du niveau des eaux condamna la chapelle : elle fut reconstruite au centre de Lacanau-ville en 1765. L'église ancienne reçut les dévotions des jacquets, dont la confrérie perpétuait encore le souvenir au XVllème siècle. L'église nouvelle abrite une statue polychrome de saint Jacques pèlerin, datée du XVIllème siècle.
Le Porge
Une chapelle
dénommée Saint-Seurin-de-Buch et Saint-Seurin-du-Porge dans des documents du
Xlllème siècle, se trouvait non loin de
Andernos
L'église romane Saint-Éloi, en bordure du Bassin d'Arcachon, construite sur les substructions d'une grande villa gallo-romaine, fut une possession du chapitre Saint-Seurin de Bordeaux. Elle fut rattachée d'autre part au prieuré Saint-Jacques du Barp. A Andernos, une confrérie de saint Jacques le Majeur, dotée de statuts, fut créée vers 1600, sous l'égide du cardinal de Sourdis.
Le Teich et la fontaine Saint-Jean
La fontaine Saint-Jean se trouve sur le tracé d'une ancienne voie romaine appelée Chemin de Port de By à la station de Lugo, fréquentée par les pèlerins. Beaucoup de voyageurs, pèlerins et marchands se sont reposés et désaltérés à cette fontaine. Un fragment sculpté trouvé au fond de cette dernière est formé d'une pierre creusée en demi-cercle avec une forme de coquille pour bénitier. La fontaine comporte une grosse pierre monolithe en calcaire divisée en trois niches. Elle était gravée autrefois d'une inscription latine avec des mots à demi effacés : mirabilis deus et sanctissimus... otus.. qui cumque aegra salutis... A côté de ce texte, on avait sculpté un aigle, emblème de saint Jean l'Évangéliste. L'église Saint-André du Teich, bâtie en style néo-médiéval en 1923-1924 par l'architecte Gervais, abrite une statue de saint Jacques pèlerin en bois polychrome du XVIle siècle.
Biganos et le prieuré de Comprian
Le prieuré de
Comprian, fondé en 1085, par le chapitre Saint-Seurin de Bordeaux, servit
d'hôpital pour les pèlerins et les marins. Il fut aussi à partir de 1300 le lieu de sépulture de plusieurs
illustres seigneurs captaux de Buch,
Pierre Amanieu et sa mère et membres de la famille de Grailly. Le prieuré,
vendu comme bien national en 1791, est en ruine. Ce qu'il en reste a été
reconverti en bâtiments agricoles. Les visites épiscopales effectuées aux XVI
le et XVlllème siècles donnent un aperçu de ses bâtiments : l'église de
Comprian avait la forme d'une croix et son clocher, reposant sur quatre
piliers, s'élevait au centre de la croix et possédait quatre cloches. On
pénétrait dans l'église par deux entrées : la principale à l'extrémité de la
nef, sur la façade ouest ; une plus petite dans le bras nord du transept qui
donnait, par conséquent sur le chemin. Quelques éléments sculptés romans et
gothiques provenant de Comprian sont conservés au Musée d'Arcachon : un
bas-relief du Xllème siècle figurant
Lacanau
L'église Saint-Vincent, qui date de 1765, est reconstruite avec des matériaux
d'une église plus ancienne placée dans le village, menacée par les eaux au
XVIII' siècle. L'édifice abrite une statue en bois doré de saint Jacques du
XVII' siècle.
Saumos
Une chapelle ancienne d énommée la capère velhe (la vieille chapelle),
d'origine templière, a accueilli voyageurs et pèlerins engagés sur les vieux
chemins reconnus depuis Lacanau et Sainte-Hélène-de-Médoc.
Le Temple
La localité doit son nom aux Templiers. Le temple de
Sautuges a été créé au XII' siècle et dépendait de sa maison-mère,
Lugos, Vieux-Lugo
Perdue au fond des bois, l'église de Vieux-Lugo, hameau abandonné par ses habitants en 1849, fut une halte importante des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les peintures murales qui ornent une partie des murs de l'édifice datent des environs de 1500. On y observe les oeuvres de miséricorde accomplies au profit des pèlerins de Saint-Jacques. Des personnages figurés possédant besace. bourdon et costume particulier, identifiés comme des pèlerins se rendant vers Saint-Jacques-de-Compostelle, complètent ce décor peint d'un grand intérêt.
Belin-Beliet
Beliet : au lieu-dit Graoux, passait le Camin
Roumiou (le chemin des Roumieux). On signalait les restes d'un hospice pour
pèlerins de Saint. Jacques au lieu-dit l'Hospitalet, fondé au XII' siècle. On
le situe aujourd'hui près de
Belin : Recommand ée par le Guide
du Pèlerin, cette halte située dans les Landes de Bordeaux était renommée :
selon la légende carolingienne à Belin, reposaient les corps des "saints
martyrs", compagnons d'armes de Charlemagne. Olivier Gondebaud, roi de
Frise, Ogier le Danois, roi de Dacie, Arastain, roi de Bretagne et Garin duc de
Lorraine, tués en Espagne.
C’est à l'église Saint-Pierre-de-Mons qu'on honorait les compagnons de Charlemagne. Ce prieuré, fondé au XII' siècle, comportait une chapelle e un hôpital, tous deux desservis par des prêtres. Mentionné par les Rôles Gascons en 1293, il servait de refuge aux pèlerins qui vénéraient la sta tue de saint Clair et le tombeau des chevaliers. Les registres paroissiaux attestent le passage de pèlerins se rendant ou revenant de Saint-Jacques de-Compostelle : actes de baptêmes d'enfants (1666 et 1738), inhumations de pèlerins (1663 et 1725).